Il y a vingt ans, en France, fut créée la Commission de Récolement des Œuvres d’Art de l’Etat, appelée la CRDOA, suite à un rapport qui indiquait le mauvais suivi du patrimoine culturel français. La Commission a donc crée la base Sherlock qui est donc une base d’information sur les dépôts par versement des données existantes à partir des bases en place. En d’autres termes, c’est une base de données recensant toutes les œuvres manquantes, voire perdues, du gouvernement.
Aux dernières nouvelles, cette base de données recenserait environ 430 000 œuvres d’art diverses sur une période de 200 ans. Et avant la création de la CRDOA, ces pertes restaient le bien plus souvent, inconnues de tous. L’histoire de cet antiquaire qui retrouva un bonnet phrygien dans son établissement et qui appela le ministère pour le leur dire, alors qu’eux-même n’en avait aucune idée. Comme vous pourrez le constater en allant sur ce site, les œuvres ne sont pas juste des peintures ou des sculptures, mais bien diverses formes d’art, comme des chaises ou des tapis.
Alors, comment cela se fait-il que ses œuvres d’art se soient retrouvées “perdues”? Il faut d’abord savoir que les œuvres ne sont pas juste entreposées dans des musées, mais on peut aussi en avoir dans les ambassades françaises, dans des universités, dans des mairies et autres administrations. Donc la réponse est en somme toute, plutôt évident. Les personnes disposant de ses oeuvres à différentes personnes ont purement et simplement, oublié ce qu’ils avaient prêté et à qui ils les avaient prêté. Personne n’ayant eu l’idée de faire une simple liste ou de compiler les informations qu’ils avaient, ils n’avaient aucune chance de savoir ce qui leur manquaient ou ce qu’ils possédaient déjà. Selon nos informations, 1346 plaintes auraient été déposées concernant ces disparitions ou vols supposés, ce qui est très peu au vu du nombre d’oeuvres qui sont toujours manquantes.
Plus de 90% des disparitions concernent trois différents établissements : la Cité de la céramique, le Centre des monuments nationaux et le Musée national d’art moderne. Le Centre National des Arts Plastiques qui réunit 95000 œuvres d’art contemporain, le Mobilier national qui est composé des meubles de la couronne et également le Service des musées de France qui sont les gestionnaires des collections de l’Etat sont blâmés pour avoir “perdu” ces objets inestimables.