Récemment, on voyait encore sur internet, la nouvelle de la vente du “Sauveur du monde”, un tableau présumé de Léonard de Vinci, vendu pour environ 367 millions d’euros. Achetée par un collectionneur privé, l’oeuvre est ainsi devenue la plus chère au monde. Sera-t-elle à nouveau exposée au public ou demeurera-t-elle dans le manoir d’un milliardaire obscur est ce qu’on est en droit de se demander à présent. La question demeure toujours, faut-il laisser de richissimes amateurs d’art acheter des œuvres inestimables pour pouvoir les accrocher dans leur salon ou devrions-nous les conserver dans un musée et donner aux gens l’opportunité de les contempler ?

C’est un contentieux qui ne sera probablement jamais bien résolu. Ajoutons à cela, le problème de laisser ou non les musées vendre leurs propres œuvres, un concept qui est devenu bien réel dans la plupart des musées d’aujourd’hui et cela est justifié par le simple fait que le musée a besoin d’argent pour pouvoir racheter et exposer de nouvelles œuvres. Ils vendraient alors les leurs de façon parcimonieuse et seulement avec l’accord des historiens d’art.

Et pourtant, ce n’est pas une pratique qui se fait en France, bien que certaines de nos musées n’exposent que 50% de la totalité de leur collection: La collection du Centre Pompidou n’est pas une accumulation d’objets, dont seule une infime partie serait accessible au public. Nous avons environ 100.000 œuvres, dont 47 % de photos. Cela dit, un renouvellement des œuvres d’art se réalise assez souvent, permettant à toute oeuvre d’être exposée au moins une fois aux visiteurs. Les avis restent mitigés entre les différents directeurs de musées, ce qui reste, somme toute, assez compréhensible .